Que penser de ce deuxième confinement ?
Bonjour,
Je ne sais comment commencer tant tout est flou en moi. Pourquoi ce deuxième confinement. Je suis sur-animée par un énorme sentiment d'injustice. N'avaient-ils pas le temps de mettre plus de lits en hôpital ? Plus de transports en commun ? Plus d'aménagement des temps et lieux de travail ? Pourquoi devons-nous, nous, payer les frais de ces manquements ? Je ne suis profondément pas d'accord, et manque d'espace pour l'exprimer. Je suffoque, je me sens entourée de très près d'une force destructrice. Une énergie de rage, d'indignation émane de moi, mais l'air qui m'entoure est privé d'oxygène pour laisser vivre ce feu.
Pas de manifs, pas de soirées entre amis pour en discuter, peu d'actions à mettre en place.
En moi, ça créé un blizzard. Je perds de mes capacités à être dans la vie, dans la ville, et ça chamboule tout. Projets effacés, reportés, je ne peux plus avancer comme je le voulais. Frustration, sidération, j'en ai du mal à respirer.
Ambivalence de cette rage qu'on éteint, et de cette sidération qu'on entretient. Lutter en soi, contre ça.
Eprouver la joie, où que ce soit. Renoncer à ce qui avait été. Imaginer d'autres futurs, de tout-à-l'heure ou de demain, qui nous rendent mieux vivants. S'indigner, l'exprimer le plus possible au bout de nos besoins. Faire le lien entre. Les gens les choses les lieux. Etre vivant au maximum au bout au plus loin. C'est notre travail. Et c'est celui là qui nous sauvera pas celui qui nous permet de payer notre loyer. Imaginer l'avenir où le confort pourra être affectif. Haut les coeurs. Je ne crois pas à ces injonctions du quotidien, à ces consignes de sécurité qui ne nous veulent pas du bien. Je renonce à la confiance que j'avais dans les repères de ce monde. Ma limite a été de maintes fois dépassée il est temps de réagir. J'agis mais surtout je lutte en moi. Ne plus avoir peur. Croire à son instinct. Croire en soi, en son soi profond. Courir jouer pleurer rire. Ne plus subir.
Hauts les coeurs
Bisous
Clahro
Pour Zaza: